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Publier une annonceSaint-Martin : La FIN demande l'ouverture d'un crédit exceptionnel
29/10/2017
dans le cadre de la reconstruction de la filière nautique de Saint Martin, la F.I.N demande en urgence l’ouverture d’un crédit exceptionnel de 10 millions d’€, après d’être rendue sur place du 1er au 10 octobre dernier pour une 1ère mission d’évaluation.
Durant le mois de septembre 2017, les ouragans IRMA et MARIA ont frappé de plein fouet l’île de Saint-Martin. Comme elle s’y était engagée au salon nautique de Cannes, la Fédération des Industries Nautiques (FIN) a mené une première mission d’évaluation sur les conséquences économiques et sociales de l’ouragan IRMA sur le secteur nautique de Saint-Martin. Cette mission a été conduite par M. Guillaume Arnauld des Lions, Délégué général adjoint de la FIN.
Elle s’est déroulée du 1er au 10 octobre, en lien notamment avec l’association des professionnels du nautisme de Saint-Martin (METIMER). Le délégué de la FIN a rencontré plus de 50 chefs d’entreprises victimes du sinistre. Au cours de sa mission, M. Arnauld des Lions a rencontré le Président de la collectivité territoriale M. Daniel GIBBS et le délégué interministériel à la reconstruction M. Philippe Gustin, ainsi que les représentants de la CCI et du MEDEF, les entreprises antillaises de gestion des déchets, des experts d’assurance et les services de l’Etat.
Toutes les entreprises ont été touchées : bâtiments démolis, pontons disloqués, équipements détruits, outillages hors service… Plus de 1000 bateaux de plaisance sinistrés, dont près de la moitié à l’état d’épave. La filière nautique de Saint-Martin est aujourd’hui sinistrée à plus de 70%.
Des besoins urgents à court terme
Malgré cet évènement tragique, la quasi-totalité des entreprises ont la volonté de reconstruire la filière et de redémarrer dès que possible leurs activités. La FIN et tous les professionnels de l’industrie nautique Française souhaitent porter la voix de ces entreprises et les accompagner pour trouver les réponses pour surmonter cette catastrophe au plus vite. Si une partie des dégâts sera couverte par les assurances, les délais d’expertise et d’indemnisation seront longs, les niveaux de prise en charge souvent insuffisants pour permettre de reconstruire et d’équiper les entreprises à temps pour la prochaine saison.
Sans même chiffrer le coût de la flotte sinistrée, les dégâts sur les infrastructures et l’équipement des entreprises sont estimés à près de 18 millions €, les projections de pertes d’exploitation à 40 millions €. L’activité est actuellement au point mort et aucun chiffre d’affaires ne peut être réalisé. Sans une aide d’urgence de l’Etat, la moitié des entreprises n’aura d’autre destin que de disparaitre. Afin de permettre au secteur de passer ce cap difficile et de se reconstruire, la FIN demande l’ouverture d’un crédit exceptionnel de 10 millions d’€ dans le cadre du Projet de Loi de Finances (PLF) actuellement débattu au Parlement.
Cette enveloppe exceptionnelle permettra de pallier les besoins les plus urgents, et notamment :
- Contribuer aux premières mesures d’évacuation des épaves.
- Achat d’outillages et d’équipements de base pour reprendre une partie de l’activité.
- Remise en état de pontons, cales et matériels de manutention.
- Compenser l’absence ou l’insuffisance d’assurances.
Cette aide d’urgence devra être accompagnée par des dispositifs permettant de maintenir dans l’emploi les salariés formés depuis plusieurs années et expérimentés, de favoriser le redémarrage des activités, de soutenir la trésorerie des entreprises (moratoire, report de charges, etc.).