La plaisance en 2014 : heureusement, il y a l’exportation !

Comme tous les ans à la même époque, la Fédération des Industries Nautiques (FIN) a dévoilé les chiffres de la plaisance pour le millésime 2013-2014 (rappelons que dans la plaisance, le millésime commence au 31 août de l’année en cours pour s’achever le 1er septembre de l’année suivante). Des chiffres importants, car ils donnent un peu la température de tout un secteur. Quid de 2014 ? Bonne nouvelle : l’industrie française progresse, faiblement certes, mais elle progresse quand même. En 2014, la production de voiliers et de bateaux à moteur a représenté un chiffre d’affaires de 727,7 M€, soit une progression de 1%, pour environ 14 000 unités produites (‐16%), au sein d’une production totale 739,4 M€.

Il y a l'export

Du côté du chiffre d’affaires réalisé à l’export, il s’est élevé à 535,6 M€ contre 530,2 M€, soit 72,4% du chiffre d’affaires total. On doit cette performance à la reprise en Europe et aux effets de la reprise aux Etats‐Unis qui compensent par ailleurs le ralentissement des nouveaux marchés (Russie, Brésil, Chine, Turquie, etc.). Quant aux ventes sur le marché français, elles représentent 203 M€ (‐3%). Si l’on segmente la production des bateaux à moteur avec celle des voiliers, on s’aperçoit que ces derniers renouent avec la croissance, le chiffre d’affaires s’établissant à 441,5 M€ (+4,5%), avec un taux d’exportation de 76,5%. Ces bons chiffres sont notamment dus aux monocoques habitables, où la France est leader mondial, avec un chiffre d’affaires de 249 M€ (‐1%) mais aussi aux multicoques habitables, domaine dans lequel la France est également leader mondial, avec un chiffre d’affaires en nette progression (+13,6%) à 185,6 M€.

Les bateaux à moteur en repli

De leur côté, la production de bateaux à moteur est en repli à 286 M€ (‐5%), même si le taux d’exportation atteint les 68% et que les ventes mondiales hors Europe sont en progression de 4% à 132,3 M€. La production de bateaux à moteur habitables de 9 à 24 mètres progresse également de manière significative (+8,8%) et s’élève à 197,8 M€. Il faut chercher du côté de la production de bateaux à moteur de plus petite taille la raison du recul, sous l’effet du repli du marché français notamment. Mais la plaisance, ce n’est pas que l’industrie. C’est aussi les métiers de services qui, en 2013, ont représenté un chiffre d’affaires de 2 235,8 M€ pour 22 000 emplois, parmi lesquels plus de 70% sont concentrés dans les activités de négoce et de maintenance.

Les métiers de service en recul

Ces derniers ont enregistré un chiffre d’affaires de 1 587 M€, en recul de 2%. Il faut chercher du côté de la baisse du nombre de bateaux neufs vendus en France la raison de ce recul. En effet, les ventes de bateaux neufs sont en replis de -8 % (soit 12 814 unités contre 13 979 l’année précédente). Bateaux à moteur et voiliers ne sont pas égaux, puisque pour les premier, le recul est de -2 % (soit 8 754 unités vendues en 2014) contre -12 % pour les voiliers (1 881 unités vendues en 2014). L’occasion affiche toujours un état de santé stable, voire encourageant en ces temps difficiles. La où le marché de la seconde main était stable ou en très légère baisse les années précédentes, il se permet même d’afficher des chiffres positifs, avec 1 % pour le millésime 2013-2014. En terme d’unités, cela représente 62 078 mutations de propriété contre 61 609 pour le millésime précédent.