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Publier une annonceL’expertise ? In-dis-pen-sable !
05/08/2016
L’expertise ? C’est généralement le meilleur moyen de s’assurer du bon état (et des éventuels défauts !) d’une occasion. Mais il n’existe pas une mais plusieurs expertises. Lorsque le particulier mandate un expert, c’est pour deux types de missions :
l’expertise de pré-achat et l’expertise de pré-assurance. Lors de la première, l’expert va alors dresser un bilan précis de l’état du bateau et déceler les vices cachés. Il peut également donner une valeur au bateau. Cette information est très utile, notamment s’assurer que le prix de vente annoncé est raisonnable. Dans le cas contraire, l’acheteur possède une « cartouche » supplémentaire pour négocier.
L’expertise de pré-assurance permet de donner une valeur vénale du bateau, c’est-à-dire le prix sur lequel se basera l’assureur pour rembourser le bateau en cas de perte totale. Cette valeur servira également à la compagnie pour chiffrer le montant de la prime. Mais attention, cette expertise est moins poussée qu’une expertise de pré-achat ; elle ne décèlera pas forcément les vices cachés.
Autre mission de l’expert : après un sinistre, le montant proposé par votre compagnie ne vous convient pas. Vous pouvez alors nommer un autre expert qui tentera de trouver un compromis avec celui de la compagnie. En cas de désaccord, un troisième expert (au frais de la compagnie), servira d’arbitre.
Attention lorsque vous choisissez votre expert. Il devra être « expert maritime professionnel du nautisme ». Car dans la famille des experts maritimes, d’autres professionnels cohabitent et s’occupent de secteurs qui n’ont rien à voir avec la plaisance (pêche, marine marchande, etc.). Le choix d’un bon expert n’est pas toujours chose aisée, car c’est une des spécificités de cette profession : il n’existe aucune formation reconnue, ni aucun diplôme d’état nécessaire pour exercer. Ce qui signifie que n’importe qui peut s’intituler expert maritime… Certes, des pistes sont en cours pour une éventuelle certification, mais le dossier n’est pas simple à mettre en œuvre. Dans ce cas, comment choisir le bon expert ? Le bouche-à-oreille ou la notoriété reste une des meilleure solution. Demandez aux professionnels du nautisme de votre secteur (chantiers, assureurs, etc.) qui pourront vous orienter. Mais sachez que plus qu’une formation, c’est l’expérience que l’on demande à un bon expert. Ses connaissances doivent être multiples : sécurité, navigation, construction, réparation, mécanique, résistance des matériaux…
Sans oublier l’impartialité qui est de rigueur, non seulement dans les affaires judiciaires mais aussi pour assister objectivement le particulier lors de son achat. Une expertise s’effectue à la fois au sec (pour mesurer notamment le taux d’humidité de la coque, mais aussi ausculter l’arbre d’hélice, l’antifouling, etc.), sans oublier l’essai mer pour évaluer le bruit du moteur, la couleur des fumées, le comportement de la carène, etc. Ne pouvant démonter le bateau, l’expert va effectuer un diagnostic, comme un médecin, pour donner le bon avis. Fonds de cale, boulons, guindeau, coffres, factures d’entretien seront autant d’éléments permettant d’enquêter.
Le but étant de dresser un check-up complet du bateau, grâce à une centaine de points qui seront examinés puis listés. Côté coût, une expertise se calcule au mètre linéaire. Elle peut varier entre 50 et 70 euros selon les régions et les experts, auxquels il faut parfois ajouter les frais de déplacements ou certains suppléments (analyse d’huile, etc.). N’hésitez pas à demander un devis en expliquant ce que vous souhaitez. Et même si au final, la note peut vous sembler salée, ne perdez pas de vue qu’il vaut mieux « perdre » la centaine d’euros que représente une expertise plutôt que de se retrouver avec une mauvaise occasion impossible à revendre, et qui, en prime, vous gâchera vos navigations.