100% Gratuit !
Publier une annonceEssai Hors-Bord : Trois Boston de 17 pieds
30/05/2015
Essai bateau: BOSTON WHALER 17 DAUNTLESS
Trois bateaux pour trois programmes... C’est en résumé la manière dont on pourrait présenter ces petites unités du chantier américain Boston Whaler, qui a fait de l’insubmersibilité l’un de ses arguments commerciaux. Ses 17 pieds sont déclinés à la fois en Montauk, en Super Sport et en Dauntless. Ce dernier est d’ailleurs tout récemment sorti des chaînes de production, et il se révèle le plus polyvalent des trois, car il joue à la fois la carte de la balade familiale, de la pêche, et il peut même taquiner le secteur des sports nautiques avec l’ajout d’un mât de ski (optionnel). Peut-être le plus typé pêche, le 170 Montauk se démarque de son cousin le Dauntless par une carène en aile de mouette. Sur ce modèle, les deux redans sont tellement prononcés qu’ils apportent une assise supplémentaire à l’arrêt, sans aucune gîte, un avantage appréciable pour les pêcheurs.
Quant au 170 Super Sport, son nom et son plan de pont trahissent l’objectif pour lequel il a été conçu : les sports de glisse. Il pourra recevoir en option un arceau métallique ou des porte-wakes. Si ces trois modèles ont une taille exactement identique (5,18 m de longueur hors tout), ils peuvent faire office d’aîné ou de benjamin dans leurs gammes respectives. Le 170 Dauntless est le plus petit de la lignée, tandis que le 170 Super Sport est le plus grand parmi les quatre autres Super Sport. Le 170 Montauk se situe entre un 150 et un 190.
Des plans de pont très différents
Au niveau des carènes, la plus typique et la plus identifiable reste celle du 170 Montauk. Le terme « Boston Whaler » laisse bien évidemment imaginer un bateau insubmersible, mais aussi des coques en forme d’aile de mouette qui rappellent les années 1970 (le premier Montauk, un 16,3 pieds, est lancé en 1973). La carène du nouveau 170 Dauntless est similaire à celles de ses grands frères, les récents 180, 200 et 230 Dauntless, avec un V plus prononcé au niveau de l’étrave. Le point fort de l’unité est qu’elle a su conserver une partie avant presque carrée, à l’image de celle du Montauk. C’est un avantage pour le volume à bord, surtout à l’endroit où s’installe traditionnellement le bain de soleil.
La carène du 170 Super Sport est celle du 170 Dauntless. Ou plutôt, c’est le Dauntless, sorti plus tard, qui a récupéré celle du Super Sport. Entre ces deux modèles, seul le plan de pont diffère. Au niveau des prix, à motorisation égale (un Mercury 100 ch quatre temps, très bien adapté à ce type de longueur), le moins cher des trois bateaux reste le 170 Super Sport, avec 29 113 €, là où le 170 Montauk se négocie 32 610 €. Le 170 Dauntless est affiché à partir de 35 940 €.
En navigation, le comportement le plus joueur revient sans aucun doute au 170 Super Sport. Peut-être est-ce dû au fait que le pilote, assis sur une banquette, se trouve presque au niveau de la mer. Les deux autres petits Boston Whaler disposent chacun du même système d’assise, une banquette au dossier modulable qui pourra se transformer le cas échéant en leaning-post. Les différences se remarquent également au niveau des plans de pont. Si ceux des Montauk et Dauntless sont relativement similaires, il n’en va pas de même pour le Super Sport. Ce dernier – bien que répondant aux critères du genre open – est moins ouvert, en raison du banc et de la console qui coupent latéralement le bateau en deux endroits. Enfin, la circulation sur les 170 Dauntless et 170 Montauk sera restreinte si les extensions du bain de soleil (optionnelles) sont ajoutées, la partie avant étant alors uniquement dédiée au farniente. Les trois unités procurent le même sentiment de solidité, due à leur coque intégralement moussée, et qui apporte une belle rigidité au bateau. Il suffit de prendre une vague de face un peu violemment pour constater que rien ne bouge à bord !
EN CONCLUSION
Avec trois bateaux pour autant de programmes, Boston Whaler multiplie les chances d’offrir au plaisancier l’unité qui lui convient. Commercialement, l’acheteur potentiel tout comme le chantier sont les grands gagnants d’une gamme aux multiples visages. En ce qui nous concerne, le chouchou de la famille est tout trouvé... Des trois modèles, c’est le 170 Dauntless qui remporte nos suffrages. Il combine les avantages du Montauk (avec son étrave carrée qui lui permet de profiter d’un beau bain de soleil avant) et du Super Sport (avec sa carène vivante et joueuse). Certes, il n’a pas le second bain de soleil arrière du Montauk, ni les performances du Super Sport, mais son comportement et son aspect, en particulier avec ses œuvres mortes bleues, le rendent tout simplement irrésistible !
BOSTON WHALER 170 DAUNTLESS
Il sait tout faire !
Le nouveau 170 Dauntless reprend le caractère de ses aînés, à commencer par une carène au comportement sans faille et des finitions irréprochables.
C’est le plus petit, et le plus récent. On retrouve à bord les mêmes fonctionnalités que celles présentes sur les 180, 200 et 230 Dauntless : un plan de pont ouvert, des assises au dossier escamotable à l’arrière, sans oublier des francs-bords assez bas. Ces derniers pourraient laisser soupçonner que l’unité mouille dans les vagues ou le clapot, il n’en est rien grâce à l’étrave qui s’évase et chasse loin les embruns.
Un sentiment de solidité
Agréable, la partie avant presque carrée s’inspire de celle des Montauk, mais elle se démarque de celle plus pointue du Dauntless 180, ce qui lui permet de gagner en volume. L’agencement du plan de pont se compose d’une console centrale qui devance une banquette. Sous l’assise se trouve une glacière qui pourra servir de rangement, domaine où le 170 Dauntless pèche un peu, puisque le seul autre endroit où déposer ses affaires se situe sous la console. À part ce petit défaut, le bateau n’a que des qualités, à commencer par son comportement marin, ses finitions ou son programme polyvalent. Le moins typé des trois 17 pieds, il est le plus polyvalent : pêche, balades, ski nautique (grâce à l’ajout d’un mât optionnel). Bref, il sait tout faire. Le sentiment de solidité est au rendez-vous, et l’unité montre tout son potentiel en mer : sauts de vague en virages serrés, contre-virages... Jusqu’à 4 000 tr/mn, le bateau fait preuve d’une belle accroche. Au-delà, si les gaz sont un peu poussés, l’arrière aura tendance à chasser gentiment, mais sans surprendre le pilote. En croisière à 4 000 tr/mn, le 170 Dauntless atteint 20,4 nœuds, et 35,1 nœuds au régime maximal de 5 500 tr/mn.
BOSTON 170 MONTAUK
Un classique du genre
Proue carrée, carène en aile de mouette et tirant d’eau limité sont les caractéristiques de ce Montauk qui a su rester fidèle à un style identifiable.
La gamme Montawk compte quatre modèles : un 150, un 170, un 190 et un récent 210, sorti l’année dernière. Le 170 Montauk reçoit en motorisation maximale un 100 chevaux Mercury, une puissance qui lui permet d’atteindre 38 nœuds en pointe – un bon point pour une unité de seulement 5,18 mètres de long – et 24,3 nœuds à 4 000 tr/mn en vitesse de croisière. Côté accélérations, ce 170 Montauk est un peu poussif, avec seulement 9 secondes pour passer de zéro à 20 nœuds. Le comportement marin est sans faille : il accroche solidement les courbes en virage, tourne bien à plat et dérape très progressivement au-delà de 4 000 tr/mn, à l’instar de son cousin le 170 Dauntless. En clair, il ne surprend pas le pilote ni les passagers. La banquette centrale, dont le dossier est inclinable vers l’avant, permet de conduire en appui fessier comme sur un leaning-post.
Deux bains de soleil sur un 17 pieds
L’avantage par rapport au 170 Dauntless est une banquette qui occupe la totalité du tableau arrière à la place des deux petits sièges de part et d’autre du moteur. L’ensemble est modulable et se transforme en un bain de soleil, qui s’ajoute donc à celui optionnel de l’avant : pas si mal pour un bateau de seulement 17 pieds de long... Les finitions et l’accastillage sont excellents, à part l’unique taquet à l’avant, là où le Dauntless en possède trois. On peut également signaler que l’embarquement par les côtés devient un peu délicat une fois le taud de soleil installé. Il sera alors préférable d’accéder par l’arrière, où se situe une petite plateforme à bâbord sur laquelle est fixée l’échelle de bain.
BOSTON 170 SS
Le bolide ambitieux
Ne l’enfermez pas trop vite dans un rôle de bateau dédié à la glisse. Le 170 Super Sport possède plus d’une corde à son arc.
Il faut reconnaître que ce 170 Super Sport est très typé sport de glisse. Mais ce serait réducteur de le cantonner à ce seul programme. L’esprit fishing de la marque s’applique ici aussi, et l’un de ses points forts réside dans ses performances. C’est même le plus rapide des trois 17 pieds de ce comparatif. Avec un 100 chevaux Mercury (sa puissance maximale), il file à 40,5 nœuds en pointe à 6 000 tr/mn avec deux personnes à bord et le réservoir optionnel de 72 litres quasiment plein. En croisière, il atteint les 25 nœuds à 4 000 tr/mn. Il est facile de l’imaginer doté d’un 60 chevaux (sa puissance conseillée) à embase forte poussée BigFoot. Même si sa vitesse de pointe tombe à 29 nœuds, il fera un engin idéal pour les sports nautiques.
Un bon confort dans le clapot
Dans la configuration de l’essai (100 ch), il se montre très joueur, virant à plat et montrant un bon confort dans le clapot.
Le pilote, placé plus bas que sur les 170 Dantless et Montauk, a l’impression de se trouver sur un kart. Un autre point fort du modèle est son aménagement à la carte qui permet de s’équiper d’un vivier, d’une arche de ski, d’un réservoir, d’une nourrice, etc. D’un point de vue esthétique, il est regrettable que la gaine contenant les câblages de la console vers le moteur ne soit pas dissimulée. Bien que plus pratique et prenant moins de place qu’un siège traditionnel, le banc du pilote, qui court d’un bord à l’autre, ainsi que celui où se pose la console pourront gêner la circulation à bord. Preuve de la grande modularité de ce 170 Super Sport, des bandes adhésives de couleur sont disponibles en option. Elles apporteront une touche colorée à cette carène que certains estimeront un peu trop blanche.