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Publier une annonceA l'essai : Trident 80
29/04/2013
Essai bateau: NEPTUNE SMAP TRIDENT 80
C'est avec le Trident 80 que le chantier SMAP-Neptune, jusqu'à présent spécialisés dans le motonautisme, se lance dans la construction de voiliers. Une production qui commence en 1975 avec plus de 150 exemplaires construits cette première année. Les plans sont confiés à Daniel Tortarolo qui réalisera d'ailleurs plus tard pour le même chantier, le Neptune 80. Dès sa première année de commercialisation, la carrière du Trident s'annonçait sous les meilleures auspices, puisqu'il remportait la Semaine de La Rochelle en 1976. Autre succès du Trident 80, mais commercial celui-là : sa longévité, puisque sa production ne prit fin qu'en 1990. Aucun changement à signaler pendant ces 15 années de fabrication, la ligne est restée la même : une coque très frégatée, une carène très large à la flottaison, une quille trapézoïdale et un safran assez court. A l'intérieur, les aménagements sont typiques de ceux des années 70 avec une couchette cercueil sur bâbord et à sa tête, une table à cartes. Le coin cuisine se situe en face sur tribord.
Une cabine à l'avant
Vient ensuite le carré et au niveau du pied de mât, le cabinet de toilette. Enfin, on retrouve tout à l'avant une cabine en V, dont on peut signaler le manque de rangements. L'intérieur est lumineux, mais les vaigrages en liège et les surfaces blanches du contremoule n'apportent aucun charme à l'ensemble. Le moteur - un in board diesel de 8 ch - est situé sous les marches de la descente. A l'extérieur, on découvre dans le cockpit, par ailleurs assez étroit, deux coffres immenses, l'un à bâbord, l'autre à l'arrière, sous la barre franche. Les passavants sont larges et les cadènes, positionnées contre le roof n'entravent pas le passage.
Un tempérament de régatier
Côté comportement, le Trident 80 révèle dès les premiers bords son tempérament de régatier, notamment dans le petit temps avec un agrément à la barre peu commun. Dans le médium et dans la brise, ses allures de prédilection restent le près. Il n'y qu'au portant où ses formes arrières pincées l'empêchent de surfer confortablement, mais il conserve toutefois une remarquable stabilité. Ces atouts de régatier ne doivent pas faire oublier qu'il possède également toutes les caractéristiques d'un bon croiseur, à commencer par sa stabilité (grâce à son lest dont le poids représente près de 50% du poids total), mais aussi par ses volumes intérieurs habitables (grâce au maître bau de 2,92 m). Voilà donc un bateau sans soucis. Seuls ceux qui souhaitent l'équiper pour la régate devront remplacer l'accastillage, si celui-ci est d'origine.
Caractéristiques techniques
Longueur de coque : 8 m
Longueur à la flottaison : 7,14 m
Largeur : 2,92 m
Tirant d'eau : 1,60 m
Lest : 950 kg
Déplacement : 2 000 kg
Surf. de voilure au près : 37 m2
Surface du génois : 26 m2
Surface de la GV : 11 m2
Motorisation : in board diesel de 8 ch
Matériau : stratifié de verre
Architecte : Daniel Tortarolo
Constructeur : SMAP-Neptune
Années de construction : 1975-90
Nombre d'unités produites : 600
Notre avis
Les plus
Comportement, notamment au près
Qualité de la construction
Les moins
Manque de rangements et d'équipets
Safran peu efficace en marche arrière