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Publier une annonceA l'essai : Sea Ray 265 Sundancer
20/07/2015
Essai bateau: SEA RAY 265 SUNDANCER
Croyez-le ou non, mais le 265 Sundancer n’est pas destiné à la clientèle américaine ; c’est un modèle conçu en Europe pour les plaisanciers européens (entre autres), plus précisément dans l’usine Sea Ray en Pologne où sont également construits le 185 Sport et le 305 Sundancer ainsi que certains modèles Bayliner.
Le 265 DAE, comme on l’appelle en interne chez Sea Ray, a l’ambition d’être à la fois
habitable et transportable,
même s’il dépasse de quatre centimètres la largeur du gabarit routier selon la législation française. Il fait partie de la gamme Sport Cruiser qui comprend des unités rapides avec cabine pour des sorties à la journée, au week-end ou pour la croisière dès lors qu’elles dépassent les 30 à 35 pieds.C’est l’étonnant 370 Venture qui vient chapeauter cette série avec ses 11,33 mètres hors tout et ses deux Verado cachés sous un capot en polyester. Le 265 mesure 0,29 mètre de plus que le 260, son homologue destiné au marché américain. Étonnamment, il n’est pas plus large, d’où une
silhouette étroite et haute sur l’eau.
C’est peut-être ce qui explique la tendance de ce bateau àgîter fortement dans les virages serrés,
un défaut qu’on espère rapidement corrigé.Nous avons pu tester cette coque avec deux motorisations : le bloc standard de 260 chevaux, un MerCruiser de 5 litres MPI, et le 350 Mag qui développe 300 chevaux, les deux avec une embase double hélice Bravo 3. Suite à ces essais, il ne fait aucun doute que cette carène est plus saine, plus vivante et plus performante avec le 300 chevaux. Il faut 23 secondes pour atteindre les 20 nœuds dans le premier cas, et 13 secondes dans le second.
En résumé, nous sommes passés de poussif à sportif !
La belle table pliante en teck est montée sur vérin pneumatique ; elle se baisse pour transformer le carré arrière en bain de soleil.
Le 350 Mag représente un surcoût de 5 128 €
Le 350 Mag représente un surcoût de 5 128 €, mais en termes de comportement il est supérieur.
La position de conduite est impeccable,
avec une large banquette à assise relevable, une commande qui tombe bien sous la main ainsi qu’un volant inclinable. Le pilote se sent un peu comme dans une berline haut de gamme, mais le pare-brise ne protège pas suffisamment. Quant à la direction, elle est souple avec beaucoup de répondant, et les transitions d’un bord à l’autre sont très rapides.Quasiment aucune ventilation ni perte de régime dans les courbes serrées n’ont été remarquées, tout du moins avec le 300 chevaux.
Les reprises sont puissantes
entre 3 000 et 4 000 tours et le passage dans le clapot est assez impressionnant pour un cabin-cruiser. Dans le cockpit sur bâbord, selon le plan de pont choisi, se trouve une grande méridienne pour s’allonger ou une cuisine d’été adossée à un fauteuil. Un emplacement est également prévu pour la cuisine dans l’habitacle en bas de la descente.Cinq personnes prennent aisément place dans le cockpit
sans se gêner et sans affecter les performances du bateau (avec le 300 ch).
Le balcon en inox pourrait être un peu plus haut pour sécuriser la plage avant. Celle-ci reçoit un matelas de 2 mètres pour s’allonger à deux.
De l’espace dans la cale moteur
Le carré arrière sur tribord permet de pique-niquer à quatre ou cinq de manière confortable. Montée sur vérin pneumatique, la belle table en teck se descend pour transformer le carré en un bain de soleil.
Complètement déployé, ce dernier atteint 2,26 mètres de long par 1,45 mètre de large, des dimensions plus que satisfaisantes. Sous le plancher est installée une
cale moteur spacieuse,
qui laisse largement la place aux interventions mécaniques. Son ouverture est manuelle, avec deux vérins pour faciliter la tâche, et non l’un de ces fastidieux systèmes électriques.À la poupe, la
grande plage de bain rapportée
ravira les baigneurs grâce à des dimensions généreuses (2,39 x 0,92 m). En navigation, il n’est pas nécessaire de ranger les pare-battage dans le coffre sous la banquette, puisqu’ils peuvent être laissés à poste sur la main courante fixée au dossier de la banquette arrière. Le rouf, auquel on accède par les larges marches de la lourde porte de cabine, offre lui aussi unbel espace de farniente,
mais il conviendra de faire attention à la marche, profonde, au pied de la porte, car il est facile de trébucher.L’épais bain de soleil avant de plus de 2 mètres est assez peu protégé par le balcon en inox, même si celui-ci remonte au niveau de l’étrave pour sécuriser les opérations de mouillage.
Les adultes iront dans la mid-cabine
Les boiseries omniprésentes dans la cabine donnent une belle impression de luxe et participent à l’aspect bien fini de l’habitacle. Les couleurs sont en revanche un peu trop « ton sur ton ».
L’habitacle du 265 DAE surprend par ses volumes.
L’éclairage insuffisant
est néanmoins regrettable, et les boiseries ton sur ton ne sont pas forcément du meilleur goût. Les matériaux nobles ainsi que le vaigrage cossu donnent la sensation d’un certain luxe. La cuisine sur bâbord est un peu chiche en rangements, mais le coin repas est suffisamment vaste pour pouvoir manger à cinq ou six.Il se transforme en un couchage double de 1,74 par 1,63 mètre de largeur à la base, un peu juste pour des adultes, mais ceux-ci disposent du spacieux matelas de la mid-cabine (2,05 par 1,22 m) qui, une fois n’est pas coutume, est très facile d’accès. Assez standard, le cabinet de toilette d’une hauteur sous barrots de 1,64 mètre permet de
prendre une douche assis.
Il comprend également un lavabo en inox d’un bel effet et des WC marins fonctionnels.EN CONCLUSION
Ce nouvel opus du chantier américain Sea Ray a de quoi séduire une clientèle familiale voulant s’initier à la petite croisière ; il faudra cependant rectifier le problème de gîte dans les courbes serrées.