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Publier une annonceA l'essai : Pursuit ST 310
26/05/2015
Essai bateau: PURSUIT ST 310 SPORT
Ne vous fiez pas à sa belle « gueule » d’unité de pêche sportive, ce séduisant open entend satisfaire davantage une clientèle familiale que les traqueurs de poisson. C’était déjà le cas sur l’irrésistible S 310 à console centrale ; ça l’est encore plus sur son remplaçant, le Pursuit ST 310, qui présente un plan de pont aussi inédit que convivial. Le constat selon lequel la grande majorité des plaisanciers qui achètent ce type de bateau vise essentiellement un programme de balades côtières et familiales à la journée légitime le concept. La leçon de confort débute avec le tiers avant de cette unité américaine qui reçoit un salon fixe et cloisonné sur tribord, accessible par un unique couloir à bâbord. Une profondeur sécurisante, des banquettes cossues et la possibilité d’installer une table amovible font de cet endroit un carré de choix.
« Accentuer le côté familial du bateau »
Le poste de pilotage se compose d’une console massive et de trois luxueuses assises face à la route, bien abritées derrière un haut pare-brise et sous un hard-top. Tout est prévu pour rendre la navigation agréable : coussins relevables, cale-pieds, accoudoirs, ainsi qu’une opulente instrumentation. L’avant de la console dissimule un spacieux cabinet de toilette avec des WC marins, accompagnés d’un réservoir et d’un macérateur. Cet espace sert également de rangement pour la table et il dispose de racks spécifiques pour maintenir des bouteilles de plongée. L’agencement du cockpit se distingue par ses deux banquettes en vis-à-vis et décalées, permettant à cinq ou six personnes de s’asseoir confortablement.
Cette partie conserve un espace de circulation aisé et il présente un accès dégagé sur l’arrière vers la plateforme et, donc, vers la baignade. « Le plan de pont de ce nouveau ST 310 accentue le côté familial du bateau et le démarque un peu plus des modèles traditionnels à console centrale, confie l’importateur de la marque en France, Lionel Vergnes, gérant de la société French Boat Market. Comparée à celle du S 310, cette configuration apporte une place assise supplémentaire à l’avant, une autre au niveau du poste de pilotage et une troisième dans le cockpit. »
Les amateurs de pêche ne sont pas oubliés pour autant, même s’il est difficile d’envisager maculer de sang de poisson la sellerie cossue et les épais capitons : porte-cannes, bacs à poissons, viviers, boîte à appâts et autres racks sont discrètement disséminés dans le cockpit. Enfin, il faut louer l’impressionnante capacité de rangement et les finitions impeccables de cet open, une constante chez le constructeur américain. Les qualités marines et la sportivité des carènes Pursuit en sont d’autres. Le ST 310 hérite de la coque de son aîné, singularisée par son étrave tulipée et son V prononcé de 24° au tableau arrière. Ainsi « armé », cet open de 9,50 mètres et de plus de 4 tonnes affiche un confort remarquable dans la houle et le clapot soutenu, tout en repoussant efficacement les embruns en retombée de vague. Revers de la médaille, l’unité accuse une gîte marquée qui peut surprendre lors des courbes serrées.
Savoir jouer du trim et des flaps
À mi-régime, la stabilité latérale peut également demander à être corrigée par mer de travers ou de trois quarts à l’aide les flaps. Au-dessus de 4 500 tr/mn, c’est le trim qu’il faut solliciter – plus de la moitié en positif – pour soulager l’avant et optimiser le rendement, ainsi que les performances. Avec deux hors-bord V6 Yamaha de 300 chevaux, le ST 310 ne manque pas de tonus. Il atteint 20 nœuds en 6,5 secondes ; 30 nœuds en moins de 9 secondes et il dépasse 45 nœuds en vitesse de pointe à 6 000 tr/mn. Aux régimes de croisière, le réservoir de 984 litres procure une autonomie de plus de 300 milles entre 25 et 33 nœuds. À défaut des 300 chevaux, une paire de 250 chevaux devrait offrir une consommation – légèrement – plus économique et suffire à conserver la sportivité de l’open. La position de conduite en appui contre l’assise du pilote sera privilégiée, même si celle assise reste agréable.
Un équipement de série pléthorique
Côté finances, le Pursuit ST 310 affiche un tarif haut de gamme, en rapport avec les prestations qu’il propose.
Celui-ci débute 185 926 € coque nue en gardant le choix des moteurs ; il atteint 244 010 € en optant pour la configuration de notre essai, 2 x 300 chevaux Yamaha. L’addition est salée, certes, mais la dotation comprise dans le prix tend à redonner le sourire : le hard-top et ses quatre haut-parleurs, le guindeau électrique, la direction hydraulique, les flaps avec indicateurs de barre, la stéréo, la table de salon ou encore le réfrigérateur, intègrent l’équipe- ment de série. Les principales options se résument à la couleur de coque et à l’électronique.
EN CONCLUSION
Plus tranché que son aîné, le ST 310 joue à fond la carte du plan de pont familial, tout en conservant sa silhouette raffinée et sa carène affûtée. Le choix de cette configuration originale pourrait s’avérer payant face à une concurrence qui, pour l’instant, reste statique.
Une longue main courante en inox encercle l'intérieur du salon avant.
Le cockpit se pare d'une luxueuse sellerie et de francs-bords capitonnés.
L'électronique Raymarine compte parmi les rares options proposées au catalogue.