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Publier une annonceA l'essai : Paragon 25 Ranger
01/06/2015
Essai bateau: PARAGON 25 RANGER
Paragon 25 Ranger... C’est ce dernier terme – Ranger – qui le différencie du modèle sorti des chaînes de montage en 2010. Mais il n’est pas besoin d’avoir le catalogue du constructeur en main pour apprécier les différences. Un simple coup d’œil à la silhouette générale permet de comprendre que nous avons affaire à un open et non plus à un timonier comme c’était le cas pour les Paragon 25 ou 31. La première impression est que l’absence de timonerie ne nuit pas à la ligne, bien au contraire, et le cahier des charges est respecté. Le gros liston qui ceinture une partie des œuvres mortes, juste au-dessus du redan, et les balcons et les taquets dotés d’un beau diamètre, sont toujours présents. À bord, tout est surdimensionné. L’ensemble respire le sérieux, rien ne bouge à bord et pour cause, la marque Paragon, entrée dans le giron du groupe Nimbus, fabrique des unités de sauvetage et de secours, par définition taillées pour le large et les conditions de mer difficiles. Cette spécificité se remarque également au niveau de la carène, avec un V très marqué.
Une version open avec la même carène
Mais pourquoi avoir décliné ce Paragon 25 en version open ? « C’est une demande de nos clients, précise Jonas Göthberg, le directeur commercial du groupe Nimbus. Ces derniers ne voulaient pas de semi-rigides, très peu développés en Suède. Mais ils souhaitaient malgré tout conserver le concept du pneumatique, c’est-à-dire un bateau ouvert. » D’autres similitudes avec les semi-rigides sont visibles, en particulier au niveau de la carène, dotée de trois virures. Le V profond rappelle celui des ribs anglais ; quant au gros liston, il fait penser à des flotteurs. Cette particularité n’est pas qu’esthétique, elle permet aussi d’apporter une assise supplémentaire lors des virages courts ou très serrés, où le Paragon 25 Ranger affiche une gîte assez prononcée, due à sa carène en V.
Pour les aménagements, le changement principal de cette version Ranger se remarque au niveau de la timonerie. Exit le pare-brise droit ou inversé (fréquent sur des unités scandinaves ou sur des bateaux typés « chalutier »). Désormais, le cockpit est surmonté d’un arceau en inox, avec les places du pilote et du copilote à l’avant et une banquette de trois places à l’arrière, comme dans une automobile. Le reste du plan de pont est commun aux deux modèles, qu’il s’agisse des parties arrière et avant, ou bien encore de la largeur des passavants (29 cm).
Un comportement sans faille
L’accès à l’intérieur s’effectue par un décrochage dans les montants du franc-bord qui ceinturent le cockpit. Une marche, facilement franchissable pour un adulte, est suffisamment haute pour éviter qu’un enfant ne s’aventure seul sur le plan de pont walkaround. On retrouve dans la cabine le teck qui habillait les aménagements du Paragon 25 (avec timonerie) et qui a logiquement disparu sur cette version Ranger. L’endroit a beau être sobre, sans fioriture, il n’en demeure pas moins chaleureux. Le volume est certes réduit, mais il reste possible d’y passer une nuit ou deux sur la couchette double (2,10 x 1,90 m). Des WC chimiques sont situés sous le V du couchage. Quant à la cuisine, ou plutôt la kitchenette, elle ne comprend qu’un réfrigérateur et un évier, tous deux situés devant le siège du copilote à bâbord.
Le pilote bénéficie d’une bonne visibilité sur 360°, version open oblige. Le bateau peut recevoir en option une capote pour les jours de pluie, qui couvre l’ensemble du cockpit, mais la vue sera forcément réduite. Le tableau de bord, toujours bien lisible, possède un système antireflet (de couleur grise) qui empêchera d’être ébloui. Testé au large de Göteborg, fief de Nimbus, le Paragon 25 Ranger est un régal à piloter. Sa direction souple, associée à un comportement sans faille, le rend très facile à prendre en main. Sa carène au V marqué (26° au tableau arrière) se joue de la houle que nous avons rencontrée pendant l’heure de navigation qui nous a menés du port de Göteborg à l’île de Marstrand, au nord. Le bateau passe sans broncher, sans taper, et le confort des passagers est excellent. En virage, à 18 nœuds, il affiche une gîte prononcée, mais peu étonnante au regard du V. La trajectoire reste cependant saine, sans que l’arrière ne chasse ou que l’avant n’enfourne. L’utilisation des flaps est quasi inutile, le fardage étant plus que limité.
Avec le monomoteur Volvo D4 de 300 chevaux (sa motorisation maximale) qui équipait le Paragon de notre test, nous avons atteint 35 nœuds à 3 360 tr/mn.
À 2 200 tr/mn, le bateau file en croisière à 22 nœuds. Côté accélérations, il aborde les 20 nœuds en 8 secondes et déjauge en moins de 4 secondes.
EN CONCLUSION
Définitivement, les chantiers scandinaves savent y faire en matière de bateaux de plaisance. La déclinaison du Paragon 25 dans sa version Ranger en est la preuve... Utiliser un timonier pour en faire un open n’était pas une évidence, mais le concept est intéressant à plus d’un titre. D’abord, au niveau du look, il apporte une véritable innovation ; ensuite, il séduira autant les amateurs de balades à la journée que de petites croisières côtières, le tout sur un bateau vraiment marin.
Les aménagements intérieurs sont organisés comme dans une automobile : deux places à l’avant et une banquette pour trois personnes à l’arrière.
À bâbord du poste de pilotage se trouve un réfrigérateur surmonté d’un évier.
La poupe est terminée par une plage arrière située au même niveau que le reste du cockpit.