A l'essai : Minor 25 Offshore

La gamme du constructeur finlandais Minor se divise en deux avec, d’un côté, les modèles équipés d’une ligne d’arbre (WR) et, de l’autre, les unités dotées d’une transmission Z-drive (Offshore). Ce type de timonier est très courant en Finlande, mais il a également su se faire une place sur le marché français avec quelques marques bien implantées comme Botnia Marin, Paragon, Nordstar et, bien sûr, Minor. La gamme Offshore de ce chantier se compose de cinq modèles de 25 pieds (7,75 m) à 36 pieds (11,80 m) de long. Le 25 Offshore que nous avons testé en Bretagne au large du port du Crouesty est donc le plus petit. Sa silhouette est classique, et avec son pare-brise inversé, son étrave tulipée et ses hauts balcons, il adopte le style typique des timoniers finlandais. Le Minor 25 n’a pas de programme de navigation parfaitement défini, il est capable de s’adapter à diverses activités grâce à sa polyvalence, et même à des petites croisières pour un couple. La couchette convertible de la cabine avant manque cependant de longueur, surtout sur tribord où le cabinet de toilette indépendant empiète sur le couchage. Les WC marins équipés d’un réservoir d’eaux noires sont installés en série, mais il faut débourser plus de 2 000 € pour s’offrir le chauffe-eau et bénéficier de l’eau chaude. Bien que cet espace avant compte peu de rangements, l’aménagement de la timonerie a été bien optimisé pour remédier à ce problème. Des coffres de toutes tailles sont présents un peu partout, et sous l’assise bâbord de la banquette se trouve une immense soute.

Des rangements bien pensés 

Un second coffre, au centre de la banquette, permet de ranger la table et son pied, un détail très appréciable. Comme toujours sur ce type de bateau, le poste de barre est un exemple d’ergonomie. Les commandes et les différents compteurs sont parfaitement placés et les réglages du siège et du tableau de bord contribuent au confort. La cuisine, ou plutôt la kitchenette, est située sur le côté gauche du tableau de bord. Elle se compose d’un évier et d’un réchaud amovible ; quant au réfrigérateur, il prend place sous le siège pilote. Très appréciable – et proposé de série –, le grand toit ouvrant et coulissant offre beaucoup de luminosité et d’aération à la timonerie. Ce type de bateau adopte un plan de pont walkaround avec de larges et profonds passavants. Circuler à bord du Minor 25 et faire le tour de la timonerie est facile et sécurisant grâce aux hauts balcons. Le cockpit est assez vaste et totalement plat. Deux petits coffres sous les bancs latéraux, ainsi que le rangement sous la banquette adossée à la timonerie, sont spécialement dédiés aux bouts. La plage de bain est grande et facilement accessible, mais les bruits et vibrations du portillon arrière au ralenti sont peu agréables. À l’image de son principal concurrent le Targa 23, la pointe ne comprend pas de banquette en U. Ce plan de pont, qui comporte une assise double sur le rouf de la cabine, est imposé par la présence de la couchette à l’avant et non à l’arrière.

Des performances très satisfaisantes 

Nous avons pu tester ce Minor 25 au large du port du Crouesty dans des conditions très clémentes qui ne nous ont pas permis d’apprécier le confort dans le clapot de cette carène très prometteuse.

Nous avons cependant pu laisser s’exprimer les 300 chevaux du bloc Volvo D4, sa motorisation maximale avec laquelle le Minor 25 file à 37 nœuds en vitesse de pointe et offre de jolies accélérations avec seulement 13 secondes pour atteindre 30 nœuds. Son V profond laisse augurer un excellent comportement en mer formée, même s’il subit une gîte importante en virages serrés. À vive allure, le bateau se couche littéralement, ce qui peut surprendre les passagers.

EN CONCLUSION 

Correctement fini, flatteur à l’œil, intelligemment aménagé et plutôt marin et performant, le Minor 25 possède l’essentiel pour combler des plaisanciers exigeants. On peut cependant lui reprocher sa couchette trop petite et sa gîte trop marquée en virage, ainsi qu’une dotation de série un peu décevante, qui ne comprend ni guindeau ni propulseur...

Le cockpit est vaste et totalement plat. Il est très bien sécurisé par un haut balcon. Dans les assises des banquettes latérales se trouvent deux très pratiques petits coffres permettant de ranger les bouts. 

Siège réglable, volant ajustable... la position de conduite est confortable et le tableau de bord se montre ergonomique. 

Depuis l'immense toit ouvrant, on distingue parfaitement l’organisation de la timonerie. La vie à bord s’articule autour de la grande banquette arrière et du poste de pilotage.