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Publier une annonceEssai Hors-bord : Jeanneau Merry Fisher 855
17/05/2015
Essai bateau: JEANNEAU MERRY FISHER 855
Découverte au Salon de La Rochelle 2011 en septembre dernier, la nouvelle 855 vient coiffer la gamme Merry Fisher hors-bord du constructeur Jeanneau. Il s’agit d’un bel intermédiaire entre cette série de timoniers et la nouvelle gamme NC (New Concept). De la première, elle a gardé l’esprit convivial, familial et accessible avec sa double propulsion hors-bord. De la seconde, elle a conservé quelques caractéristiques, comme la porte latérale tribord de timonerie qui débouche dans le passavant ; la banquette de cockpit montée sur glissière, ce qui lui permet de s’avancer pour relever les moteurs, ou se reculer pour gagner du volume dans le cockpit. Comme les modèles NC, la 855 bénéficie d’une timonerie très claire grâce aux nombreuses baies vitrées et au double toit ouvrant disponible en standard. La porte à triple battant assure également une bonne communication entre la timonerie et le cockpit. Enfin, à l’image des NC, les passavants sont asymétriques, celui de tribord mesurant 10 centimètres de plus que celui de bâbord. Pensée pour vivre autrement la croisière, la Merry Fisher 855 est un condensé de toutes les petites innovations lancées par Jeanneau ces dernières années.
Deux banquettes, trois configurations
Installées en face à face, avec au centre une table utilisée lors des repas, les deux banquettes du carré de timonerie peuvent être orientées dans le sens de la route. La manipulation est simple, puisque celle située plus en avant possède un dossier amovible qui permet d’inverser la position. Ce carré se convertit en standard en un double couchage de 1,93 mètre de large sur 1,10 mètre de long. Comme sur la NC 9, le lit double de la cabine propriétaire, située dans la pointe, peut s’agrandir de 20 centimètres avec l’ajout d’un coussin, passant ainsi de 1,80 à 2 mètres. De longs hublots de coque lui assurent, depuis le lit central, une belle vue sur la mer. La seconde cabine est de type mid-cabine. Placée sous le poste de pilotage et le carré, elle consiste en une couchette double de 1,93 par 1,43 mètre. La hauteur sous barrots affiche 1,76 mètre au niveau de la porte d’entrée. Si elle est limitée au niveau des pieds, elle reste suffisante à la tête ; il est même possible de s’y tenir assis. Situé en face de la seconde cabine, le cabinet de toilette reçoit des WC marins avec réservoir à eaux noires en série, ainsi qu’un évier avec eau sous pression et douche. Il est cependant dommage qu’il n’existe pas de rideau de douche... Le coin cuisine est installé derrière le poste de pilotage, sur tribord. Le réfrigérateur de 42 litres, sous le siège pilote, est une option. Que ce dernier soit fixe est un peu regrettable, car le volant pourra paraître un peu loin pour certains. La porte latérale sur tribord, très pratique, donne un accès direct au passavant. Plus profond que celui de bâbord, il permet une circulation sûre, d’autant que des mains courantes sont fixées sur le toit de la timonerie. L’avant du bateau peut en option être équipé d’un grand bain de soleil, de 1,88 par 1,44 mètre, et facturé 1 172 €.
Un cockpit convivial et modulable
Le cockpit est proposé en standard avec la banquette arrière coulissante décrite précédemment, et une assise d’angle amovible. Il est néanmoins possible d’opter pour une autre configuration comprenant un carré transformable en bain de soleil, des assises, une table et des coussins de solarium. Cette option est facturée 1 531 €. D’une bonne profondeur – 77 centimètres de hauteur de franc-bord – et bien pourvu en mains courantes, cet espace est très convivial. Son plancher dissimule une grande soute, et un portillon sur tribord permet d’accéder aux plages de bain et à l’échelle de remontée. Un petit problème se pose à ce niveau : le portillon pour débarquer ou embarquer est sur tribord, tandis que le nable de remplissage du réservoir à carburant est situé dans le passavant de bâbord. Lors du plein, il faudra donc choisir entre débarquer facilement, et tirer le pistolet de la pompe à travers le cockpit ; ou bien être le plus près possible du nable, mais en ce cas l’accès au quai sera moins aisé. Conscient de cette difficulté, Jeanneau cherche une solution pour placer les deux du même côté. La Merry Fisher 855 n’est proposée qu’en bimoteur avec des blocs Yamaha, Suzuki et Honda de 115 et 150 chevaux. Avec 2 x 150 chevaux Yamaha, ses performances atteignent 35 nœuds en pointe et 19,5 nœuds au régime de croisière de 4 000 tr/mn. Pour un bateau destiné à un programme de cabotage familial, ces allures se montrent tout à fait respectables. Sa consommation, de 48,2 litres par heure à 4 000 tr/mn, lui assure une autonomie de plus de 160 milles à 20 nœuds. Le passage de la Merry Fisher 855 dans la vague est doux et confortable. La carène défléchit parfaitement et se trouve bien équilibrée avec les deux hors-bord. Le bateau fait même preuve d’une belle fougue, puisqu’il déjauge assez rapidement et sans cabrage excessif. Avec sa belle habitabilité, la grande luminosité de sa timonerie, sa double propulsion hors-bord et ses déplacements facilités par la porte latérale tribord, la Merry Fisher 855 est une unité très intéressante, à mi-chemin entre les vedettes de croisière in-bord et les petits timoniers. Un beau compromis...
Le poste de pilotage assure une excellente position de conduite assise grâce au repose-pied et à une planche "surélévatrice". La porte latérale débouche dans le passavant tribord.
Les nombreuses surfaces vitrées, ainsi que les toits ouvrants de série, apportent luminosité et aération à la timonerie.
Depuis le cockpit, un portillon sur bâbord permet d'accéder aux plateformes de bain.