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Publier une annonceA l'essai : Guymarine Antioche 700 Chalutier
20/02/2022
Essai bateau: GUYMARINE ANTIOCHE 700 CHALU
Confort insoupçonné
Le grand frère du 650 reste un engin de pêche avant tout, mais il offre davantage de volume intérieur et de surface de cockpit. Il recevait pour l’occasion quelques menus équipements de confort.
C’est incroyable comment vingt centimètres peuvent faire la différence ! En l’occurrence, c’est cette longueur qui sépare au maître bau l’Antioche 700 du 650, et permet la présence d’une vraie petite cabine indépendante dans laquelle deux personnes peuvent s’allonger le temps d’une sieste. Le cockpit, déjà bien pourvu en rangements sur le 650, comprend deux coffres latéraux supplémentaires, avec toujours un vaste vivier au centre. Deux bancs escamotables en teck (460 €) existent également pour pique-niquer sur la petite table ronde (284 €). À l’instar du 650, le 700 a été développé en version classique avec un pare-brise composé de deux hublots en verre juxtaposés, ou en version chalutier avec un pare-brise inversé en Plexiglas et d’un seul tenant.
Plutôt classique ou chalutier ?
La première est plébiscitée par les pêcheurs qui sortent fréquemment en mer. Une fois de plus, c’est le coup de crayon de Patrice Ocqueteau, reconnaissable sur ce modèle qui a commencé sa carrière en in-bord. Mais la ligne d’arbre et la transmission en Z-drive sont toujours disponibles. Le pont walkaround est l’un des points forts de ce 7 mètres, dont la profondeur de cockpit est proche de 0,80 mètre. Elle s’amenuise toutefois au niveau de la plage avant, où le pêcheur se sentira moins protégé.
Cet Antioche a trouvé chaussure à son pied avec le Honda BF 135. Il flirte avec les 29 nœuds en pointe, et la vitesse de croisière est de 18,5 nœuds à 4 000 tr/mn avec une consommation instantanée tombant alors à 16 l/h ! La configuration chalutier a l’avantage d’offrir une bonne vision panoramique pour le pilote. La barre à roue apporte une valeur esthétique, mais elle sera pénalisante pour les manœuvres par rapport à un volant classique ; celui du B2 Marine, par exemple, serait plus adapté. Bien qu’assez vaste, le tableau de bord n’intègre pas de petit équipet ou de vide-poche comme sur le 650. Une main courante serait aussi bienvenue pour la personne se tenant debout à côté du pilote. La carène est efficace dans la vague, stable et prévisible, avec une bonne tenue de cap et une belle accroche dans les courbes.
Quelques détails à revoir
Le 700 est une machine à pêcher. Son cockpit de plain-pied et dépouillé est configurable à l’envi avec nombre de porte-cannes et autres râteliers verticaux ou horizontaux. La casquette de timonerie possède une tendoline télescopique afin d’ombrager partiellement le cockpit... On s’embourgeoise ! Une main courante serait cependant nécessaire sur le haut de la casquette pour sécuriser les déplacements sur le pont. Le banc arrière, juste assez large pour deux passagers, possède un dossier basculant permettant de remonter le moteur. La finition, bien que rustique, dégage une sensation de robustesse, appuyée par un accastillage surdimensionné (gros taquets, bitte d’amarrage, chaumards à l’avant...). Le 700 Chalutier nous est apparu comme un pur pêcheur auquel le hors-bord a apporté un vrai avantage. La version classique à pare-brise en verre sera plus adaptée aux pêcheurs sortant fréquemment...
On retrouve la surélévation du pont au niveau du walkaround, déjà constatée sur l’Antioche 650. Plus de volume dans la cabine mais moins de confort pour le pêcheur.
Bancs latéraux escamotables en teck, on ne se refuse rien à bord du 700 ! La barre inox ceinturant la casquette sert à déployer un taud de soleil pour le cockpit.