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Publier une annonceA l'essai : Guymarine Antioche 600 Version Chalutier
28/05/2015
Essai bateau: GUYMARINE ANTIOCHE 600
Guymarine est l’un des rares chantiers français qui construit encore ses bateaux sur le territoire national. Situé sur l’île d’Oléron, plus précisément sur la commune du Château-d’Oléron, ce constructeur emploie une trentaine de personnes et produit plus de 100 bateaux par an, sans faire appel à des sous-traitants. Tout est conçu et réalisé en interne, de la conception à la fabrication des moules en passant par l’assemblage.
Guymarine propose depuis 1983 des unités avant tout destinées à un public de pêcheurs, comme ce nouveau modèle qui sera présenté́ officiellement au prochain Salon du Grand Pavois de La Rochelle.
À l’instar de l’Antioche 700, Guymarine décline l’Antioche 600 en version chalutier. Ce bateau reprend la carène de l’Antioche 600 classique, mais il est doté d’une timonerie spécifique dont le pare-brise est incliné vers l’avant, ce qui lui confère une allure plus typée de bateau de pêche professionnel. Mais cette caractéristique n’est pas la seule, car sur cette version chalutier la timonerie est placée un peu plus en avant pour libérer davantage d’espace au niveau du cockpit – une partie du bateau prisée par les pêcheurs.
Un double accès à la timonerie
La timonerie dispose de deux accès. Le premier se situe à l’arrière, grâce à une baie vitrée coulissante ; le second est une porte latérale coulissante sur le côté tribord, système très pratique qui permet d’accéder rapidement au passavant lors des manœuvres d’accostage, par exemple. L’habitacle est sommairement aménagé́. Le poste de pilotage se compose d’un siège de conduite réglable, d’une barre à roue au style rétro, et d’un essuie-glace qui hélas ne possède pas de lave-glace. L’espace pour installer un GPS-sondeur et l’instrumentation moteur est suffisant, mais la commande des gaz du moteur Honda de 90 chevaux est un peu disproportionnée. Un boîtier pupitre plus discret serait le bienvenu. À côté́ du siège pilote, sur le côté́ bâbord, se trouve une petite banquette latérale rabattable. Pratique, elle manque cependant de confort. La pointe, qui n’est pas séparée du poste de pilotage même par un simple rideau, accueille un petit couchage simple. Son confort est assez limité, et dormir à bord semble peu aisé même si la couchette mesure 1,88 mètre de long. Les deux larges et profonds passavants facilitent et surtout sécurisent les déplacements à bord. À l’avant, une petite assise et une profonde et large baille à mouillage ont été installées. Cette dernière bénéficie d’une large ouverture et elle est entourée d’un davier, de deux chaumards et d’une bitte d’amarrage. En option, il est possible d’installer un guindeau électrique.
Le cockpit, pièce maîtresse du bateau, est profond et peu aménagé à l’exception d’une petite banquette arrière. Le contre-moule qui l’intègre isole convenablement le moteur en contribuant à la réduction du niveau sonore. Les francs-bords sont équipés de râteliers et les plats-bords en bois accueillent deux porte-cannes. Le bateau de notre essai était doté du pack Premium. Pour un prix avantageux (2 000 € environ), il comprend nombre d’équipements utiles, taud de soleil télescopique, pompe d’eau de mer, direction hydraulique, coque de couleur grise ou encore ferrure de quille.
Une puissance de 90 chevaux suffisante
L’Antioche 600 version chalutier peut recevoir jusqu’à 115 chevaux, mais les 90 chevaux du modèle de notre essai suffisaient largement, ce bateau n’étant pas conçu pour la vitesse. Avec un peu plus de 29 nœuds en vitesse de pointe, un temps de déjaugeage de 4 secondes et une accélération de zéro à 20 nœuds en 10 secondes, ce Guymarine se montre performant. L’Antioche 600 repose sur carène particulière. Son étrave est assez pincée à l’avant, mais le V s’aplatit vers l’arrière, ce qui ne le rend pas forcément très à l’aise dans le gros temps. Le bateau dispose également d’une quille sur toute la longueur de la carène, se traduisant par une excellente accroche en virage. Le bateau vire totalement à plat et peut même afficher une contre-gîte, si l’allure est élevée.
EN CONCLUSION
Simple de conception et d’utilisation, bien équipé dans sa version Premium et affichant un look original avec sa timonerie inversée, ce nouveau Guymarine saura séduire les adeptes de la pêche. Par ailleurs, son tarif paraît plutôt compétitif et concurrentiel, surtout pour un bateau « made in France ».
Le cockpit profond et dégagé facilite la circulation et la pratique de la pêche.
Il est par ailleurs équipé de deux solides taquets, de deux porte-cannes, de râteliers, d'un portillon, et les plats-bords sont recouverts de bois
Avec deux larges et profonds passavants, la circulation à bord est facile et sécurisante.
La timonerie est sobrement aménagée. Le siège pilote est réglable et la banquette latérale est repliable.