A l'essai : Delphia 800 Escape

Delphia 800 Escape - La croisière confortable

Ce trawler de poche brille par son habitabilité et s’avère idéal pour faire une croisière en famille dans un grand confort.

C’est le troisième de 
la lignée et ce n’est pas le moins attendu. Après le Delphia 1050 qui a vu le jour en 2010, puis le 1350 en 2011, ce petit 800 Escape possède sur le papier tout pour plaire : un budget raisonnable pour une habitabilité hors norme sur un bateau de cette taille. Saura-t-il concrétiser en pratique ce qui est annoncé par le chantier polonais ? En montant à bord, on est assez étonné
 par le confort qui règne dans 
les aménagements intérieurs. Ceux-ci se composent d’un carré central – avec une cuisine le long du bordé bâbord qui fait face à deux banquettes modulables en couchette – d’une cabine 
de propriétaire à l’avant et d’une seconde cabine double à l’arrière, sur bâbord. Le cabinet de toilette prend place à tribord d’une descente un peu raide et qui manque cruellement de main courante. La luminosité intérieure est bonne partout,
 à l’exception de la cabine arrière, totalement sombre ; elle peut cependant recevoir plusieurs hublots, mais ils sont optionnels. L’essence de bois (du hêtre) apporte une clarté supplémentaire. À l’extérieur, le vaste poste de pilotage reculé est appréciable, d’autant plus qu’il est protégé des intempéries. Le rouf est assez prononcé, mais c’est la contrepartie de la belle hauteur sous barrots du carré intérieur (quasiment 1,90 m au niveau de la descente).

Un moteur Nanni de 30 chevaux

Si les passavants ne brillent pas par leur largeur (0,33 m), c’est surtout le câble toronné faisant office de filière qui pêche en matière de sécurité des déplacements, puisqu’il arrive au niveau des chevilles. 
De plus, ce type d’équipement offre moins de rigidité qu’un véritable balcon en inox, mais le chantier travaille à cette modification. Côté motorisation, le Delphia 800 Escape reçoit un Nanni de 30 chevaux qui lui permet d’atteindre 6 nœuds en vitesse maximale. Les 7 ou 
8 nœuds pourront être approchés après un réglage optimal et un bon choix d’hélice, selon l’importateur. Mais le point fort de l’unité est ailleurs, à commencer par sa stabilité en navigation comme à l’arrêt, condition indispensable pour en faire
 un bateau de croisière. Le Delphia 800 se manœuvre sans problème, aidé par un propulseur qui facilite les prises de quai.

Le volume des aménagements, simples et fonctionnels, est remarquable et permet d’envisager sereinement la croisière à quatre.

La simplicité se retrouve dans la timonerie qui est ouverte et équipée d’une banquette sur bâbord et d’un siège pour le pilote. 

Le rouf de la cabine avant est recouvert d’un grand bain de soleil. L’accès à cette partie du bateau est délicat en raison du manque de protection des passavants.