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Publier une annonceA l'essai : Capelli Osia 315
19/07/2017
Essai bateau: CAPELLI CAP 315 OSIA
Le fishing hauturier et dédié à la pêche sportive est une véritable institution outre-Atlantique, mais ce type de bateau a aussi la cote en Europe. Avec son Osia 315, Capelli va donc bousculer le quasi-monopole américain sur ce secteur et il devrait faire une entrée remarquée dans cette catégorie.
Ce bateau
long de 9,55 mètres
n’a pas à rougir face à la concurrence avec ses aménagements orientés vers un programme de pêche hauturière. L’Osia dispose d’un arsenal d’équipements très ciblé, en particulier dans le cockpit, doté de francs-bords capitonnés et suffisamment hauts (76 cm) pour sécuriser les parties de pêche. Afin de dégager plus de place, la banquette arrière est rabattable, mais l’élément le plus important est le leaning-post, muni d’un
immense vivier vitré de 160 litres
avec brasseur d’eau, d’une planche à découper, d’un évier, d’une poubelle et de six tiroirs contenant des boîtes à leurres.
Les porte-cannes sont aussi très nombreux,
huit étant placés dans les plats-bords et sur le tableau arrière, quatre autres au niveau du dossier du leaning-post, sans oublier le T-top qui peut en recevoir quatre en supplément. Enfin, le plancher abrite deux
immenses bacs à poissons de 170 litres
chacun et les pêcheurs peuvent compter sur plusieurs râteliers à cannes pour ranger leur matériel.
Le cockpit est profond et sécurisant. Les pavois sont capitonnés et offrent ainsi beaucoup de confort aux pêcheurs.
Grâce à sa cabine, l’Osia est polyvalent
Si le cockpit est parfaitement équipé et adapté à la pêche, il se montre un peu petit, et aucune table ou coin pique-nique ne sont prévus. Les autres aménagements empiètent sur cette partie du bateau et limite ainsi sa surface. Pourtant, malgré une
orientation très « pêche »,
l’Osia peut se targuer d’une certaine polyvalence que peu de ses concurrents proposent.
Difficilement décelable au premier coup d’œil, la cabine installée sous la console et sur une partie de l’avant n’offre pas qu’un couchage d’appoint, mais bien un véritable espace de vie volumineux, confortable et agréable.
La couchette avant est large et profonde (1,92 x 1,70 m)
et la hauteur sous barrots affiche 1,90 mètre. Les rangements et placards sont en nombre et le cabinet de toilette n’a pas été sacrifié au détriment de la cabine, puisqu’il possède lui aussi une hauteur sous barrots de 1,90 mètre, ce qui permet de se doucher sans problème.
Un petit évier et des WC marins dont le réservoir d’eaux noires est proposé en option sont également présents. Très agréable, cette partie habitable permet d’envisager
de confortables petites croisières en couple.
Son seul défaut reste son manque de luminosité, les hublots étant peu nombreux et trop petits, et la porte d’accès installée sur le côté étant selon nous trop étroite.
Un autre équipement rare sur un tel bateau est
le bain de soleil, placé sur le rouf de la cabine.
En comptant la partie inclinée en façade de console, il mesure 1,88 mètre de long et, grâce aux deux assises en longueur située à l’avant, et sur lesquelles il est possible de s’étendre dos à la marche, cet espace se montre très convivial. Comme partout sur le bateau, les plats-bords avant sont dépourvus de balcon et dotés de taquets rétractables, ce qui facilite les actions de pêche.
Le tableau de bord approche la perfection. La position de pilotage est excellente et les divers équipements électroniques sont très bien placés. On distingue au-dessus de la commande des gaz le joystick Yamaha qui était installé sur le modèle de notre essai.
Un pare-brise qui manque de rigidité
Coiffée d’un T-top en aluminium, la large et imposante console offre au pilote et à deux passagers un confort idéal. Le pilote est particulièrement gâté, qu’il soit debout, en appui fessier ou assis sur le leaning-post, avec un volant et des commandes qui tombent parfaitement sous les mains. Il est de plus protégé par un
haut pare-brise enveloppant,
qui ne montre hélas pas assez de rigidité en navigation.
La planche de bord est bien dimensionnée, laissant la place pour de
beaux équipements électroniques,
comme sur le modèle de notre essai doté de deux grands traceurs Lowrance. Les vide-poche et poignées à gauche du volant sont aussi très appréciables. Sous le T-top se trouve un module en polyester incluant un autre vide-poche et permettant d’installer une VHF et une radio.
L’Osia 315 est capable d’accepter
jusqu’à 600 chevaux,
une motorisation qui lui convient parfaitement. Avec une paire de V6 Yamaha de 300 chevaux et de 4,2 litres de cylindrée, cette unité file à 43 nœuds en pointe, une performance honorable sachant qu’elle dépasse les 4 tonnes avec le plein de carburant.
L’Osia jouissant d’une
carène en V profond
et d’un bon équilibre, son comportement est sain et surtout confortable dans le clapot. La grande rigidité de la coque confère un sentiment de robustesse et de sécurité. Néanmoins, dans les vagues,
le bateau lève beaucoup d’eau
et, par un fort vent de travers, les passagers risquent de recevoir quelques embruns.
La gîte en virage est assez prononcée, mais sans être excessive ni inquiétante. Notre modèle était équipé du tout nouveau système de
joystick de Yamaha,
le Helm Master System, grâce auquel le bateau se manœuvre du bout des doigts, et qui propose de nombreuses fonctionnalités intéressantes, comme le régulateur de vitesse ou le trim automatique.
Le solarium installé sur le rouf de la cabine mesure 1,88 mètre de long en comptant le plan incliné.
EN CONCLUSION
Très inspiré de la production américaine, en particulier Boston Whaler, l’Osia 315 a de nombreux atouts, mais il ne peut pas se vanter d’offrir le même niveau de finition. Toutefois, avec son
tarif plutôt compétitif,
son riche équipement de série et ses nombreuses qualités, ce très bel open de pêche devrait pouvoir se faire une place sur le marché du
fishing haut de gamme,
car c’est aussi l’un des seuls de sa catégorie et de sa taille à proposer une cabine aussi vaste et confortable.