A l'essai : Bayliner Ciera 8

Le cabin-cruiser américain

Partir au large en famille, profiter du soleil, jeter l’ancre dans une crique et y dormir, c’est ce que propose ce cabin-cruiser.


Il y a évidemment plusieurs portraits-robots du bateau idéal, mais lorsque l’on envisage
 la mer sous l’axe des loisirs en famille, on voudrait pouvoir disposer d’un bateau confortable, raisonnablement performant, doté d’un plan de pont largement ouvert sur l’extérieur, et avec lequel il est possible d’envisager la petite croisière dans de bonnes conditions. Ce nouveau Bayliner Ciera 8, évolution de l’ancien 245, tente 
de répondre à ce cahier des charges exigeant. Ses courbes de pont ont été légèrement remaniées et, muni de son arceau, il a plutôt belle allure d’autant qu’il sera proposé en plusieurs couleurs.

Le cockpit profond, bien protégé et offrant une circulation assez facile, correspond à une utilisation familiale. La sellerie bicolore (Silvertex) est flatteuse, et la matière au sol (Siral) qualitative et agréable au pied. Modulable, l’espace arrière peut faire office de carré repas avec une cuisine extérieure en option, ou de bain
 de soleil. La plage de bain intégrée avec son échelle longue facilitera la baignade. Sur l’avant, une banquette « transat » sur bâbord fait face au poste de pilotage. Intégré à la porte de la cabine, l’escalier menant à la plage avant et à son bain de soleil est large
 et sécurisant. Même si la porte d’accès paraît étroite, la bonne surprise est que la cabine est assez vaste – toutes proportions gardées – et surtout très claire.

Une bonne hauteur sous barrots

La petite cuisine équipée se situe en bas de la descente d’accès
 à bâbord, la hauteur sous barrots à cet endroit étant de plus de 1,80 mètre. En face, le cabinet de toilette qui comprend lavabo, douchette et WC, forcément exigu, est cependant bien conçu. La finition assez basique est de bonne facture et l’espace est bien exploité. Quant à la mid-cabine, elle peut recevoir deux personnes supplémentaires. 
En navigation, c’est d’abord le nouveau moteur Mercruiser V6 de 4,5 litres de 250 chevaux,
 plus léger et à la puissance fiscale réduite, qui surprend. Équipé de l’embase Bravo 3 à double hélice, il est particulièrement réactif, très agréable à bas et mi-régime, puissant mais assez discret,
 et il procure à ce Ciera 8 
un agrément de pilotage et des performances qui collent parfaitement au programme.

22 nœuds, la bonne allure

La vitesse de pointe de 32 nœuds n’a rien d’exceptionnel, mais elle est suffisante, le bateau étant très plaisant, y compris dans le clapot serré, entre 3 500 et 4 000 tr/mn, c’est-à-dire entre 19 et 25 nœuds. Le poste de pilotage est complet, et les commandes tombent bien en main, que l’on soit assis ou debout. Peu sensible au trim, le bateau réagit mieux aux réglages de flaps – en standard mais sans affichage de repère malheureusement. Confortable, la carène peut avaler les milles dans de bonnes conditions. Compte tenu de son gabarit, court mais haut sur l’eau, il est assez maniable, agréable en courbe ; il n’a cependant pas vocation à être brusqué, ni à sortir dans le gros temps.

Repose-pied intégré et instrumentation bien lisible, le poste de barre est confortable. 

Dans le cockpit, le dossier de la banquette se rabat vers l’avant pour créer une double assise orientée face à la plage de bain, ou un grand bain de soleil. 

Les longs hublots latéraux apportent de la lumière dans l’habitacle occupé à l’avant par un carré modulable en un double couchage.