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Publier une annonceEssai bateau : Bayliner 642 CU
15/04/2022
Essai bateau: BAYLINER 642 CU
Quelques revirements stratégiques au sein du groupe américain Brunswick ont récemment changé la donne pour Bayliner. La commercialisation des vedettes de la marque est stoppée aux États-Unis et en Europe, afin de laisser libre le segment des unités habitables pour une autre branche du groupe, Sea Ray. Les vedettes Bayliner devraient cependant connaître un nouveau souffle en Amérique du Sud suite à la délocalisation de leur site de production au Brésil. Pour le marché européen, l’offre du chantier se concentre désormais sur les bateaux récréatifs, avec une poignée de modèles compris entre 5 et 8 mètres de long, bow-riders et cuddy-cabins confondus. Ces derniers sortent des chaînes de production du site polonais qui présente deux principaux avantages : une meilleure réactivité face aux attentes spécifiques des plaisanciers du Vieux Continent ; une compétitivité renforcée par la réduction des coûts liés au transport, notamment.
Le Bayliner 642 CU, dernier-né de cette production européenne, en est le parfait exemple. Ce sympathique day-cruiser motorisé en in-bord est proposé à moins de 30 000 € dans sa version de base (135 ch MerCruiser 3.0 l) et il se place sous les 35 000 € avec un bloc MerCruiser 4.3 l MPI de 220 chevaux. Face à une concurrence directe, de 30 % à 50 % plus chère, il semble intouchable.
Économique à l’achat comme à l’usage
En définitive, seuls les modèles motorisés en hors-bord peuvent prétendre rivaliser sur le critère tarifaire (Jeanneau Cap Camarat 6.5 DC, Quicksilver Activ 645 Cabin, Bénéteau Flyer 650 Cabrio, Galia 650 WA...). Autre avantage économique, le 642 CU affiche des mensurations modestes (6,40 x 2,44 m) qui lui permettent d’esquiver les droits de francisation sur la coque et le conforment au gabarit routier – il est transportable sur une remorque simple essieu. Il échappe également à la taxe sur le moteur dans sa configuration de base, mais pas avec le V6 essence de 220 chevaux ; dans ce dernier cas, le propriétaire devra s’acquitter de 760 €. Les aménagements de ce day-cruiser témoignent d’un agencement réfléchi et ne lésinent pas sur la convivialité. Les possibilités de programmes sont multiples : les amateurs de sports nautiques apprécieront l’anneau de ski et la grande plage de bain ; d’autres pourront s’initier à la petite croisière en tirant parti de la cabine – identique à celle du Bayliner 702 – dont le volume et la luminosité sont respectables. Si telle est l’ambition du propriétaire, celui-ci gagnera à investir dans le pack optionnel « Preferred » (1 687 €) qui intègre les WC chimiques, entre autres, et dans le kit regroupant l’évier de cockpit et la douchette (638 €). L’indispensable bimini, qui se replie discrètement au niveau de la cale moteur, et quelques finitions esthétiques en inox (liston, bouchon de réservoir d’essence, porte-gobelets) comptent parmi les autres options disponibles. Tous, enfin, profiteront des confortables assises et sofas qui garnissent le cockpit, ainsi que de la table permettant de convertir l’ensemble en un coin pique-nique. La hauteur de franc-bord sécurisante, la modularité des sofas, le fait de pouvoir ôter la sellerie pour faciliter le nettoyage du bateau et, surtout, la grande capacité de rangement sont autant de bons points.
Plus de 40 nœuds avec 220 chevaux
Le poste de pilotage se révèle agréable en position assise comme en appui contre le coussin relevable. Un volant réglable typé sport et des compteurs modernisés agrémentent le tableau de bord qui prévoit un espace en façade pour accueillir de l’électronique de petit et moyen format. Les commandes tombent bien sous la main ; on aurait apprécié un accoudoir, cependant, côté tribord. C’est à l’avant que l’opération de séduction à destination de la clientèle européenne est la plus visible. L’accès est facilité par des marches moulées dans la porte de la cabine et il est sécurisé par une main courante bien placée. Un balcon ceinture le rouf, et un couloir central couvert d’un revêtement antidérapant mène à une profonde baille à mouillage. Ce dernier élément, essentiel pour les plaisanciers européens, est généralement absent sur ce type d’unité américaine. Ultime atout de ce day-cruiser, sa cale moteur offre un espace dégagé pour d’éventuelles interventions mécaniques, avec une ouverture assistée par deux puissants vérins.
Celle du modèle de notre essai renfermait un in-bord essence MerCruiser de 220 chevaux, avec lequel le 642 CU affiche des performances flatteuses. L’unité déjauge dès 2 500 tr/mn, elle atteint son allure de croisière, entre 25 et 30 nœuds, en moins de 10 secondes et elle s’affranchit aisément des 40 nœuds en vitesse de pointe. Le bloc standard de 135 chevaux risque de s’avérer un peu poussif, en revanche, avec une vitesse maximale annoncée à 32 nœuds. Malgré un confort relatif – à la taille de l’unité – dans le clapot et une tendance au tangage rythmique, ce Bayliner se révèle plaisant à piloter. Son comportement légèrement aérien dès lors qu’on sollicite le trim et ses bons appuis dans les courbes serrées le rendent à la fois joueur et sécurisant. La déflexion des embruns nous a semblé efficace au croisement des vagues de sillage, et l’unité se manœuvre très facilement au port. Enfin, le pilote et les passagers apprécieront la bonne insonorisation de la cale qui limite les nuisances sonores du moteur.
EN CONCLUSION
Difficile, en définitive, de trouver des défauts à ce day-cruiser bien pensé et bien réalisé, en particulier lorsque son prix se montre aussi compétitif ! Ce 642 CU a tout pour faire figure de référence en 2013 sur son segment.
Des marches directement moulées dans la porte de la cabine et une solide main courante précèdent l’ouverture au centre du pare-brise.
Il est possible de transformer le cockpit en un salon pour six personnes. La table en teck est optionnelle ; celle fournie de série est en plastique.
Un revêtement antidérapant sécurise le couloir central qui mène à la profonde baille à mouillage.