Essai bateau : B2 Marine Cap-Ferret 572

Chez B2 Marine, le terme de bateau transportable prend tout son sens. De l’aveu même de Bernard Badet, le patron du chantier : « Il ne suffit pas de se caler sur les 2,50 mètres de large que préconise la législation, mais il faut constituer un ensemble cohérent. Sur le nouveau Cap-Ferret 572 Day Cruiser, cela se traduit par une largeur qui n’a rien d’excessif (2,15 m), en particulier pour éviter de trop freiner le bateau. » Effectivement, en découvrant l’unité amarrée au ponton du port du lac d’Hourtin, on est forcé de constater que ce nouveau Cap-Ferret adopte une ligne assez effilée, renforcée par la présence d’une delphinière et d’un balcon ouvert. Le plan de pont indique clairement un walkaround, avec une partie avant plutôt bien sécurisée à la fois par des passavants creux (et asymétriques) et des balcons pour se tenir lors des déplacements. Un confortable bain de soleil (1,20 x 1,30 m) vient coiffer un rouf équipé de deux hublots et d’un capot de pont. Ce bain se fixe aisément grâce à un système de lanières, toujours plus efficaces que des pressions qui se corrodent à moyen ou long terme, et surtout plus faciles à installer. « Les lanières seront généralisées petit à petit sur les bateaux de la marque », indique Bernard Badet. Les finitions sont correctes, et l’ensemble respire la sobriété et le sérieux, à l’image des touches de bois présentes sur les marches des passavants.

Un comportement sûr et confortable

Le poste de pilotage est situé à tribord, laissant l’accès à la cabine sur bâbord. L’endroit est idéal pour passer une nuit à bord, avec une sellerie en Alcantara du plus bel effet. On note même la présence d’un lavabo à bâbord de la descente. Les assises extérieures du cockpit se composent de deux sièges baquets (pilote et copilote) qui s’ajoutent à la banquette de l’arrière pouvant accueillir deux ou trois personnes selon les gabarits. Le modèle de notre essai était motorisé avec un Yamaha de 70 chevaux, sa puissance conseillée (115 ch en maximale). Avec ce F70 AETL équipé d’une hélice en aluminium de 15 pouces, la vitesse de pointe frôle les 27 nœuds à 5 400 tr/ mn. Le 572 DC croise à 18,4 nœuds, à 4 000 tr/mn. Il déjauge en 45 secondes et passe du zéro à 20 nœuds en 11,2 secondes. Le bateau se montre très accrocheur en virage, même lors de courbes très serrées. Il nécessite très peu de trim pour devenir plus « aérien » et rendre la direction à câble plus souple. En ligne droite et lors des franchissements des vagues de sillage, il garde le même comportement, sûr et confortable – ce qui est attendu d’un bateau familial... Celui-ci, avec son équipement ultra-complet (les options se limitant au guindeau, au bimini et à la coque de couleur), remplira parfaitement son rôle...

Les deux assises du pilote et du copilote sont doublées par une banquette arrière biplace. 

Un bain de soleil (en deux parties) vient couvrir le rouf de la cabine. 

Le carré de la petite cabine se transforme en couchage double d’appoint, avec un lavabo dans la partie bâbord, juste sous la descente.