4 questions à Christian Telle

L'Argus du Bateau : Comment se portent vos activités de financement ?
Christian Telle : SGB est un établissement financier captif pour tout les produits construits par les marques du Groupe Bénéteau. Dans ce périmètre, nous finançons un bateau sur deux vendu en France aux particuliers, et un bateau sur trois en Europe. Actuellement, nos activités se portent correctement.

L'AdB : Quel a été l'impact de la crise sur votre activité ?
C. T. : Nous avons réduit de 30 % environ notre activité. Ce qui est beaucoup moins que l'ensemble du secteur, qui a chuté de plus de 50 %. Du fait de notre activité captive, nous avons toujours continué à financer des bateaux, et dans un marché en baisse, nous avons gagné des parts de marché sur nos concurrents. La chute brutale qu'ont connue les mar-chés européens (Espagne, Italie) et la relative bonne tenue du marché français nous a mécaniquement recentrés sur l'hexagone, qui est passé de 60 à plus de 80 % de nos activités.

L'AdB : Et comment s'est impactée la crise sur le montant de ces financements ?
C. T. : Le montant des dossiers moyens a chuté. On finance ainsi plus de « petits » bateaux, à moins de 100 000 euros, type Flyer ou Cap Camarat. Et au-dessus de 500 000 euros, on retrouve de la clientèle. C'est donc le milieu de gamme, de 100 000 à 350 000 euros qui subit le coup de frein le plus important.

L'AdB : Quel est la tendance actuelle, selon vous ?
C. T. : J'ai le sentiment que l'on a atteint le point bas, et que ça va repartir. Je pense que 2015 pourrait être l'année du petit rebond, sachant que c'est déjà reparti en Espagne et en Italie.