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Publier une annonceBientôt une pénurie de bateaux d’occasion ?
10/07/2017
La question est volontairement radicale mais elle illustre le constat annoncé par certains professionnels. Un constat qui semble identique, quel que soit le secteur géographique (Manche, Atlantique ou Méditerranée) : les concessionnaires peinent à trouver des bateaux d’occasion. Evidemment, nous parlons ici de bonnes occasions, pas de modèles hors d’âge qui passeront difficilement la barre des 5 000 euros. Conséquence de ce manque, s’il a bien lieu : peut-on craindre une remontée des prix ? Depuis le krack de l’occasion en 2007, les professionnels ont intégré le fait que pour vendre, il fallait être au bon prix. Il y a donc peu de risque de voir le prix de ces occasions augmenter. Du côté des particuliers, c’est peut-être un peu moins vrai, car l’affect joue encore pour beaucoup, surtout du côté des propriétaires de voiliers.
Plutôt une différence entre bonnes et très bonnes occasion
Pour Jean-Michel Viant, expert maritime et architecte naval à La Trinité-sur-Mer : « le secteur de l’occasion n’a rien a gagner d’une remontée des prix ; la cherté des secondes mains risquant de les rendre obsolètes. Il ne faut pas perdre de vue que « l’ennemi » du bateau d’occasion a toujours été le bateau neuf, qui demeure toujours attractif grâce aux LOA. Nous avons récemment réévalué les prix des bateaux à moteur et voiliers de plus de dix ans, mais peut-être l’ajustement sera-t-il naturel. Plutôt qu’une raréfaction, on peut envisager davantage une différence plus marquée entre les occasions, celles qui sont en bon état face à celles qui ne le sont pas. Celles qui risquent d’augmenter, ce sont les belles occasions, les bonnes affaires… Mais ne perdons pas de vue que les acheteurs sont encore en position de force. » Même si Pascal Marty, expert maritime à Sanary-sur-Mer tempère malgré tout ce dernier propos : « Si le bateau est au bon prix, et s’il possède une place de port, l’acheteur ne discutera pas le prix. D’ailleurs, je ne pense pas qu’il y ait une pénurie d’occasion mais plutôt une pénurie de bons bateaux d’occasion. Les bonnes occasions sont rarement mises à la vente : elles se vendent immédiatement. »