A l'essai : Ocqueteau 745

Dévoilé au dernier Nautic de Paris, le nouvel Ocqueteau 745 est avant tout un bateau de petite croisière doté d’aménagements confortables et de bon goût. Sa timonerie lumineuse est habillée de bois verni et de selleries claires, un classique indémodable. Sur bâbord le carré convertible accueille quatre convives autour de sa table en demi-lune et, sur tribord, la kitchenette est équipée d’un bloc avec deux feux à gaz, d’un évier, d’un placard de rangement et d’une glacière de 42 litres qui peut être remplacée par un réfrigérateur en option.

Un programme de croisière côtière

Situé en contrebas, le cabinet de toilette indépendant dispose de WC chimiques, et de WC marins optionnels. La cabine double, également munie d’une porte de séparation, reçoit la lumière naturelle grâce à un hublot de coque fixe et à un panneau de pont ouvrant. Le programme de croisière côtière en famille est donc tout naturel pour ce bateau. Cependant, à bord de cet élégant timonier, le plus remarquable est la taille incroyable de son cockpit, certainement l’un des plus grands de sa catégorie – ce qui réjouira les amateurs de pêche qui ne manqueront pas d’espace pour pratiquer leur activité favorite.

Afin d’optimiser les déplacements, et éviter son encombrement, la banquette arrière est rabattable. Une paire de porte-cannes fait partie de l’équipement standard, et des écubiers dans les pavois permettent le passage des aussières vers les taquets placés en contrebas. Aucun obstacle ne gêne ainsi le passage des lignes de traîne. Côté rangement, l’Ocqueteau 745 est exemplaire avec deux immenses coffres latéraux dans le cockpit, une soute sous le plancher de la timonerie et des espaces de stockage dans la banquette du carré et le couchage de la cabine avant.
À l’arrière, un portillon ouvrant sur tribord donne accès à l’échelle de bain repliable et le passage vers le pont avant est sécurisé par un haut balcon en inox, ainsi que par des mains courantes sur la casquette de timonerie. La faible largeur des passavants est cependant regrettable, mais elle se fait au profit de l’habitabilité intérieure. À la proue, le pontage peut recevoir un matelas de bain de soleil ; enfin, la baille contre-moulée dispose d’un point d’étalingure et elle montre des dimensions suffisantes pour recevoir un mouillage digne de ce nom.

Propulsé par une ligne d’arbre

Lors de notre essai, un vent d’ouest de force 4 créait un petit clapot permettant d’apprécier les qualités marines de la carène héritée de l’Ocqueteau 735. Avec le 200 chevaux Nanni diesel en ligne d’arbre, le timonier est prompt à déjauger et il atteint la vitesse de croisière de 20 nœuds en à peine 8 secondes ; autant dire que le turbo du T4.200 s’avère efficace. En pointe, le régime moteur, normalement limité à 3 400 tr/mn est monté à 3 600 tr/mn avec cinq personnes à bord, et le bateau a atteint 26,5 nœuds. Au final, ce nouveau timonier s’avère très bien conçu pour réconcilier pêcheurs et amateurs de croisière.

Très lumineuse, la timonerie dispose sur bâbord d’un carré convertible en une belle couchette double. 

Le siège pilote bascule vers l’avant, dévoilant deux feux à gaz proposés en standard. 

Outre la cale moteur placée au centre, le cockpit accueille deux soutes latérales offrant une bonne capacité de rangement.