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Publier une annonceA l'essai : Karnic 2452 Open Sundeck
10/06/2022
Essai bateau: KARNIC OPEN 2452
Dans la famille Open, le 2452 joue les grands frères avec ses 7,15 mètres hors tout. Ce modèle se contente cependant d’une longueur de coque de 6,80 mètres, ce qui évite le paiement d’une taxe de francisation. Adoptant un plan de pont de type sun deck avec son avant ponté, il vient se placer en concurrent des Sessa, Galéon, Jeanneau, Bénéteau ou encore Ranieri. La carène est bien assortie avec un Yamaha F225 C, le bloc de 3,3 litres à ne pas confondre avec le nouveau F225 F de 4,2 litres. Nos essais ont en effet permis d’accrocher allégrement les 43 nœuds tout en restant serein à la barre, et sans aucun souci pour gérer cette belle vitesse de pointe. Le Karnic reste bien dans ses lignes, sans vibrations suspectes, et le passage dans le clapot est franc. Les longerons moussés à l’intérieur de la coque participent à une sensation de rigidité ou plutôt de solidité quand une vague est passée. Les plus observateurs auront remarqué l’inhabituel capot blanc coiffant le moteur Yamaha : suite à des dommages durant le transport, il a fallu le changer en urgence, et il s’agit en réalité d’un capot Selva dépourvu de ses autocollants ! Monté un peu à la hâte pour ces tests, le F 225 était un ou deux trous trop haut sur le tableau arrière, ce qui nous a valu des problèmes de ventilation en virage serré. Le moteur perdait alors toute sa motricité, et il fallait réduire complètement les gaz pour que l’hélice retrouve sa fonction. En courbe longue, la coque est bien accrocheuse et gîte modérément, la tenue est saine, et l’équipage est épargné par les embruns.
Côté accélération, il faut moins de 5 secondes pour atteindre 20 nœuds. La plage de trim est assez impressionnante, et il est possible de lever assez copieusement le moteur pour aller chercher la vitesse maximale. Dans les régimes intermédiaires, sous les 4 500 tours, la carène a tendance à cabrer un peu trop.
Le leaning-post est préférable
Deux formules sont possibles pour le pilote : siège pivotant ou leaning-post. A priori, tous les arguments vont en faveur de ce dernier, puisqu’il donne le choix entre une conduite assise et une position en appui fessier pour les longs trajets dans la mer formée. Très confortable sur ce Karnic avec un appui haut et une sellerie cossue (disponible uniquement en marron), il permet aussi d’installer une cuisine de cockpit avec un réchaud à gaz et un évier en polyester. Mieux vaut donc oublier les sièges pivotants. Contrairement au bateau de l’essai, la direction hydraulique au niveau du volant est désormais encastrée dans la planche de bord, donnant ainsi davantage d’espace entre le volant et l’assise pilote. La position de conduite est impeccable, avec des commandes et une barre bien placées. Pilote et copilote ne se gênent pas trop sur la large assise, et les passavants (0,27 m de large) permettent un déplacement aisé dans le cockpit. L’atout majeur de ce 2452 est son vaste bain de soleil (2,05 m de largeur maximum et 1,68 m de long). Le matelas est de belle qualité et recouvre tout le pontage avant. À la pointe, les apparaux de mouillage sont plutôt bien étudiés avec une delphinière boulonnée qui maintient l’ancre à poste.
Des escapades en couple le week-end
Le guindeau électrique, bien utile sur un bateau de près de 2 tonnes avec moteur, est une option. Karnic persiste à préférer une ouverture au centre de la banquette pour accéder au cockpit, par rapport au traditionnel couloir latéral. De fait, le moteur se retrouve en plein dans le passage, mais en contrepartie l’ouverture est plus large... Les trois coffres sous la banquette représentent un généreux volume de rangement pour caser sans problème huit pare-battage. Assez rudimentaire, la cabine est néanmoins spacieuse et chaleureuse avec un grand matelas de couleur rouge grenat. Elle est parfaite pour un week-end estival en couple, à condition de s’accommoder du cabinet de toilette plutôt exigu (1,25 m de haut) et dépourvu de douche – reste l’option douchette, sur la plage arrière, proposée au catalogue... Quant au couchage, il devrait satisfaire à peu près tout le monde grâce à ses dimensions généreuses : 1,85 mètre de long sur 1,77 mètre de largeur maximum.
EN CONCLUSION
Ce petit sun deck plutôt bien placé en prix possède nombre d’arguments pour aller taquiner la concurrence des Sessa, Jeanneau, Bénéteau, Capelli et autres Ranieri. On aurait cependant aimé avoir plus de choix dans la couleur de coque (blanc uniquement)... Le 2452 est servi par une construction sérieuse faite dans la très moderne usine de Limassol à Chypre.
Très réussi, le leaning-post offre une position de conduite parfaite en appui fessier.
L’un des solides arguments du 2452 SD est ce grand bain de soleil dont la largeur maximale excède les 2 mètres.
La particularité de la banquette de trois places est qu’il faut retirer le dossier central pour entrer ou sortir facilement du cockpit.