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Publier une annonceA l'essai : Atlantis 34
11/09/2016
Essai bateau: ATLANTIS ATLANTIS 34
Un prix abordable, sans concession sur la qualité, ainsi se résume le cahier des charges de l’Atlantis 34. Cette élégante unité de moins de 10 mètres de longueur de coque vient étoffer une gamme de vedettes sportives considérées, jusqu’ici, comme élitistes. Finalisée en deux ans de temps seulement, cette série comptabilise désormais six unités : 34, 38, 44, 48, 58 et, dans un style un peu différent, la Verve 36.
Compétitive à plus d’un titre
Le prix d’entrée de l’Atlantis 34 débute à 217 000 € avec une motorisation unique de 2 x 220 chevaux Volvo D3. À titre de comparaison et à motorisation sensiblement identique, c’est à peine 10 % plus cher que le tarif de base d’une Bénéteau GT 34 ou de la récente Bavaria Sport 35 HT. À ce tarif attractif s’ajoutent des coûts annuels (droits de francisation et assurance) modérés, ainsi qu’un équipement de série bien garni comprenant, entre autres, le guindeau électrique, le hard-top, les coussins de bains de soleil, la table de cockpit ou encore un réfrigérateur de 80 litres. Si l’aspect financier est séduisant, l’atout majeur de cette vedette est d’ordre esthétique. Sa ligne tendue, son hard-top fuyant et ses hublots effilés en font une des plus belles unités de sa catégorie. Le dessin, véritable signature stylistique de la série, est le fruit de la collaboration entre le duo de jeunes designers Filippo Salvetti et Marco Biaggi (Neo Design) et les équipes d’Atlantis. On peut noter l’abandon des selleries orangées sur le cru de 2013, au profit d’une robe bicolore plus classique, noir et blanc. Côté aménagements, l’Atlantis 34 accueille une grande plateforme (2,50 m2) intégrée à la coque sur l’arrière.
Confort et finitions haut de gamme
Cette appréciable « plage privée » peut également supporter une petite annexe d’une longueur maximale de 2,50 mètres. Un portillon sur tribord mène au cockpit où prend place un carré pour six convives, complété par une table et un meuble-bar. Si le soft-top manuel ne couvre qu’une partie de ce salon, il protège efficacement l’intégralité du poste de pilotage. Ce dernier se distingue par son environnement contemporain et son instrumentation sophistiquée, mais subsistent deux bémols : la visibilité sur l’avant s’avère réduite en position assise, et la banquette du pilote ne compte qu’une « vraie » place, la seule, en l’occurrence, dans le sens de navigation. Sur bâbord, c’est un long sofa dos à la route qui monopolise l’espace et prolonge le carré. Paradoxalement, il faut gagner l’arrière pour accéder à l’avant.
Les deux passavants, symétriques et assez étroits (21 cm de large), débutent aux extrémités de la plage de bain. Une fois au niveau du rouf, les amateurs de farniente pourront profiter d’un confortable solarium de deux places, sécurisé par un long balcon. L’habitacle présente des volumes respectables où la hauteur sous-barrots atteint 1,90 mètre au mieux. Il bénéficie également d’une bonne luminosité grâce aux longs hublots qui ornent la coque et il se trouve valorisé par des finitions soignées – identiques aux modèles plus grands –, à l’image des chaleureuses boiseries en chêne laqué. Le salon se compose d’une banquette en V convertible en un généreux couchage double (2,50 x 2 m). Il est associé à une salle d’eau et à un coin cuisine comprenant deux plaques en vitrocéramique de série, en plus du réfrigérateur XL. La mid-cabine indépendante offre une couchette double (2 x 1,47 m) supplémentaire. Le couloir d’entrée, qui conserve une hauteur suffisante pour se tenir debout, est appréciable. La capacité de rangement n’est pas négligée, puisque les coffres et compartiments prévus à cet effet totalisent, d’après le constructeur, une capacité de 1 350 litres. À l’évidence, cette vedette collectionne les bons points pour un programme de croisière en couple ou en famille à trois ou quatre passagers. Attention toutefois à certaines options de confort ou esthétiques qui peuvent saler l’addition : de 718 € pour le four à micro-ondes à près de 24 000 € pour la climatisation – incluant un générateur de 7 kW.
Des qualités marines indiscutables
L’Atlantis 34 se base sur une carène inédite présentant un V modéré de 17,35° au tableau arrière. Le passage en mer formé se révèle efficace, avec des retombées relativement douces ; quelques embruns ruissellent le long du soft-top, cependant, et atterrissent sur l’arrière du cockpit. En alliant douceur et précision, la direction et les commandes électriques confèrent une bonne réactivité. L’unité se montre par ailleurs bien équilibrée ; les flaps disponibles au catalogue des options nous ont paru superflus, mais ils pourront apporter un confort supplémentaire lors des longues navigations par mer de travers. Du côté des performances, la paire de Volvo D3 permet à cette Atlantis de dépasser 30 nœuds en vitesse de pointe dans des conditions de charges moyennes. Ces blocs diesel garantissent une consommation de carburant raisonnable, oscillant entre 60 et 90 litres par heure aux allures de croisière respectives de 21 et 27 nœuds. L’autonomie de la vedette dépasse alors 200 milles.
EN CONCLUSION
Au final, l’Atlantis 34 est au chantier italien ce que la Porsche Boxster est au constructeur automobile allemand : un premier modèle visant à démocratiser la marque ou, du moins, à la rendre accessible à un nombre élargi de clients. Au regard du niveau de prestations fourni sur cette tranche tarifaire, c’est réussi.
La banquette du poste de pilotage est un peu juste pour un copilote. Elle constitue ici la seule « vraie » place face à la route.
L’environnement du tableau de bord est soigné et l’instrumentation sophistiquée. Si les commandes électriques sont de série, le propulseur d’étrave est optionnel (5 323 €).
La hauteur sous-barrots atteint au mieux 1,90 mètre dans le salon de l’habitacle. Les chaleureuses boiseries en chêne laqué et la sellerie cossue témoignent d’un niveau de finition élevé.